Allergies & intolérances : la grande confusion
Aujourd’hui, allergies et intolérances touchent de plus en plus de personnes. « Je suis allergique au lactose », « Je suis intolérante au gluten », ces phrases font aujourd’hui partie de notre quotidien. Pourquoi les cas explosent-ils dans les pays occidentaux ? Pollution, alimentation transformée farcie d’additifs, flore intestinale déséquilibrée, antibiotiques, nombreux sont les facteurs qui expliquent cette évolution rapide. Êtes-vous intolérant au lactose, au gluten, allergique à un ou plusieurs aliments ? Quelle cacophonie ! Et pourtant, l’allergie se distingue de l’intolérance à bien des égards. Voyons comment 👇
L’allergie se distingue de l’intolérance à bien des égards, même si nous pouvons à la fois être intolérant ou allergique à un même aliment comme le lait par exemple.
Pour bien comprendre la distinction entre les deux phénomènes, une petite explication s’impose car les mécanismes sont bien différents.
L’allergie : Un système immunitaire trop réactif
L’allergie fait intervenir notre système immunitaire qui réagit soit directement après l’ingestion d’un aliment, soit quelques heures plus tard. Les symptômes sont très variés comme une rhinite, de l’asthme, de l’eczéma, une conjonctivite, des démangeaisons, un gonflement de la langue, des lèvres ou de la gorge, qui peuvent, dans certains cas, être gravissimes. Notre système de défense se rebiffe face à certains aliments qui, pour le commun des mortels, sont tout à fait inoffensifs. Une réaction inflammatoire, parfois disproportionnée, se produit alors face à un corps étranger qui devrait être normalement toléré par notre organisme. Peu importe la quantité, un allergène, peut déclencher une allergie qui peut dégénérer, dans de rares cas, en choc anaphylactique (réaction allergique immédiate et extrêmement grave).
Mieux vaut prévenir que guérir
Pour informer le consommateur, la mention de plusieurs allergènes doit obligatoirement figurer sur les étiquettes des denrées alimentaires, si elles en contiennent, comme le gluten, les crustacés, les œufs, les poissons, les mollusques, les arachides, le soja, le lait, les fruits à coque, le céleri, la moutarde, le lupin, les sulfites ou encore les graines de sésame.
Quelques astuces pour vous sentir mieux
Pour éviter d’affoler notre système immunitaire à la moindre incartade, l’éviction des allergènes est essentielle. Pour les connaître avec précision, un médecin pourra identifier, dans une prise de sang, les aliments posant problème.
Mais vous pouvez bien évidemment participer activement à l’amélioration de la situation avec une mastication efficace pour améliorer le travail digestif, accompagnée par un renforcement de la barrière intestinale. Car si votre intestin est une passoire, communément appelé le « leaky gut syndrom », (ou l’hyperperméabilité de l’intestin), vous aurez plus de risques de souffrir d’allergies.
Notez également que certains micronutriments comme la vitamine C, le magnésium, les omégas 3… ont des effets favorables pour tempérer les frasques de ce corps bien rebelle.
L’intolérance : le souk dans l’intestin
Vous êtes sujets à de nombreux ballonnements, gaz, maux de ventre, diarrhées ou à une constipation persistante ? Votre tuyauterie vous torture, vous sentez une fatigue persistante, vous souffrez de migraines, de douleurs articulaires, d’un brouillard cérébral ?
L’intolérance alimentaire n’active pas les mécanismes du système immunitaire. Elle est liée à une mauvaise digestion des nutriments, due, quant à elle, à un déficit enzymatique, ces petits « ciseaux » qui permettent de découper la nourriture ingérée en micro-molécules absorbables par la muqueuse intestinale.
Pour connaître le ou les intrus qui vous pourrissent la vie, évincez un par un les aliments suspects, pendant plusieurs jours et constatez (ou non) une amélioration notable de votre état.
La plus connue est l’intolérance au lactose, le sucre du lait, qui se compose de molécules de glucose et de galactose, bien collées les unes aux autres. Seule une enzyme peut les séparer. A défaut de lactase (l’enzyme en question), ce duo glucose-galactose vous fera passer des moments inoubliables de solitude.
Le gluten : cereal killer ou bouc émissaire ?
Pointé du doigt, le gluten est-il vraiment coupable de tous les maux dont on l’accuse ? C’est bien grâce à lui si les pains sont panifiables à souhait. Le blé, l’orge, l’avoine, le kamut, l’épeautre et le seigle en contiennent naturellement. Vous en trouverez aussi dans la liste des ingrédients de certains aliments transformés pour ses vertus technologiques.
Faut-il le supprimer à tout prix ? Si certaines personnes se sentent beaucoup mieux en l’évitant, le rayer de tous ses menus est probablement excessif. Préférez les pâtes à l’épeautre ou le pain aux céréales à l’ancienne, réalisé dans la pure tradition boulangère. Le tout avec modération.
Seule la maladie cœliaque, qui se caractérise par une intolérance chronique au gluten, nécessite une éviction pure et simple de toute céréale en contenant.
Allergies ou intolérances, il est essentiel de trouver l’origine des maux dont vous souffrez pour vous soulager rapidement et retrouver un confort de vie optimal. N’hésitez pas à demander conseil à un professionnel de la santé pour vous aider à calmer les extravagances de votre système immunitaire ou digestif avec une prise en charge personnalisée.
Êtes-vous allergique à un aliment ? Comment adaptez-vous au quotiden ? Dites-nous tout sur notre page Facebook !
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